Le Grand Ménage
- premier texte de Prudence
- 16 nov. 2015
- 3 min de lecture

Le but de ce livret est de nous faire partager une expérience. Partager. Voilà un bien joli mot.
Au mois de juin 2005, Raffa, écologiste convaincue, eut une merveilleuse idée : créer son propre « blog », pour transmettre ce qu’elle avait appris et nous donner envie, à nous aussi, de nous occuper de notre planète au quotidien.
Nous nous sommes penchés sur l’état de nos placards encombrés de produits chimiques, pour la plupart dangereux : un pour le lavage des sols, un pour le lavage des vitres, un pour les plaques de cuisson, un pour les WC, un pour la salle de bain, un pour… Ce douloureux inventaire à la Prévert sonnait comme un appel au secours, une urgence de premier plan. Il n’était plus possible de continuer ainsi.
Raffa a égrené au fil des mois ses recettes écolo, avec une rigueur scientifique qui en a ravi plus d’un. Dans un élan de partage spontané, elle a livré ses secrets, que nous avons tous scrupuleusement essayé d’appliquer.
Il y a quelques semaines (texte écrit en 2006 lors de la sortie du livret), son blog appelait les bonnes volontés de tout poil à l’aide, pour travailler sur un projet mystérieux. Plusieurs curieux, bénéficiant d’expériences complémentaires dans le dessin, la mise en page et l’écriture, se sont penchés sur le berceau de ce petit livre et ont travaillé de concert à l’élaboration du projet.
Car, une fois de plus, Raffa, par ses convictions et sa générosité, a su fédérer ces bonnes volontés, pour le bien de tous. Le but était simple : rassembler ses recettes sous forme de livret téléchargeable et imprimable, de manière à faire bénéficier de ses conseils avisés le plus grand nombre et faciliter la mise en pratique chez soi.
Vous (re)trouverez donc au fil des pages, classé par thèmes, tout ce dont vous avez besoin pour ce « Grand Ménage». Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à le feuilleter, que nous à le concevoir.
Raffa, les remerciements par écrit ne transmettront jamais assez notre admiration et notre sympathie. Tu nous as ouvert la voie, à nous de nous montrer dignes de cet engagement.
Allergies, asthme, maladies respiratoires chroniques, stérilité, migraines, cancers, malformations congénitales, etc. sont en constante augmentation. Chez de nombreuses espèces animales (en particulier aquatiques) on observe des maladies inconnues jusqu’alors, sans parler de leur disparition plus ou moins rapide.
Depuis une trentaine d’années, les preuves épidémiologiques s’accumulent : ces maladies sont toutes, plus ou moins directement, déclenchées ou aggravées par le cocktail chimique sans précédent qui nous entoure. Les toxiques sont en effet présents partout : dans l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons, dans notre alimentation, nos produits d’entretien, nos murs, nos meubles, nos appareils électriques, nos vêtements, nos cosmétiques, les jouets de nos enfants, les emballages de nos produits, nos médicaments, nos déchets etc.
Qui est responsable de cette pollution ? L’industrie bien sûr... mais en partie seulement. Il est indéniable que de nombreux produits chimiques ont considérablement contribué au bien-être des générations d’après-guerre. Manger ce que l’on veut en toute saison, ne plus avoir trop chaud ou trop froid, s’habiller à peu de frais, ne plus passer son temps à nettoyer ou à lutter contre les indésirables au jardin, se déplacer quand et où on veut, etc. Peu d’entre nous accepteraient un retour en arrière. Une certaine pollution était donc probablement inéluctable.
Mais nos sociétés ont-elles encore besoin de produire, et donc de polluer, autant ? En tant qu’électeurs et consommateurs, nous sommes collectivement responsables de la surpollution que nous subissons. Elle est en effet la conséquence directe de nos comportements et de notre surconsommation.
Par exemple, avons-nous réellement besoin de tous ces produits d’entretien et autres désodorisants, tous plus toxiques les uns que les autres (même fermés) et dont les effets à moyen et long termes, seuls ou en synergie, sont encore inconnus ? Avons-nous besoin de vivre dans un milieu javellisé qui ne provoque que baisse de l’immunité et résistance des bactéries pathogènes ? Des solutions alternatives existent pourtant. Il est grand temps que nous commencions tous ce Grand Ménage.
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