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Passer à une consommation responsable

  • par Camille
  • 13 juil. 2015
  • 5 min de lecture


Peut- on vivre un an sans acheter un seul produit made in China..ou made in Turkey, made in India…bref rien qui n’ait été fabriqué par une main d’œuvre bon marché suite à une délocalisation d’une entreprise française ? Peut-on vivre un an en se posant à chaque achat la question de savoir si ce qu’on achète est convenablement produit, fabriqué ? Ces questions on est nombreux à se les poser maintenant, on s’est lancé en 2013 dans cette aventure cela commençait tout juste à être la mode.


Comme on aime incroyablement les contraintes chez nous on a décidé de se lancer ce défi sur toute l’année 2014. Ne pas verser un centime de l’année à ceux qui n’ont pas une démarche éthique et responsable dans leur commerce, et à ceux qui ne favorisent pas l’emploi en France. On a donc réduit au maximum les achats qui ne sont pas écologiques, on a recyclé, réparé, et acheté d’occasion.

Sur le papier cela paraissait simple mais au quotidien cela aurait pu sembler une contrainte de chaque instant. Au début quand on s’est lancé dans cette aventure, dès qu’on touchait un objet chez nous on se disait qu’on avait bien fait de l’acheter avant de devenir des consommateurs éthiques ! Bref, il était temps de changer …

Alors comment faire pour ne pas nous transformer en babos poilus extrémistes du rutabaga et des sandales made in Ardèche ? Comment concilier le plaisir de la fringue, un salaire de foyer moyen, et cette démarche ? Peut-on être glamour, fun et éthique sans être riche ? Madame allait-elle encore pouvoir mettre des collants ? Allions-nous passer l’année avec la même brosse à dent ? Pourrions-nous acheter des ampoules ? Des chaussures, des bijoux, des livres de jeunesse, de la musique, et …ne pas réveillonner sur la paille fin 2014 ?


Dans la même démarche de consommation responsable, nous avons réduit nos déchets au maximum. au début je voyais toutes les nuits Elisabeth Badinter qui venait me visiter et me crier de faire gaffe à ne pas confondre écologie et régression. Les serviettes hygiéniques lavables….NO WAY !! Vu qu’on a pas de sèche linge en plus …







Fiches d’identité des acteurs du challenge :

Oscar, trois ans

Amateur de yaourts au chocolat, n’aime pas les légumes et ne râle pas de ne porter que des chaussures d’occasion depuis qu’il est né. N’a pas conscience de l’existence de Cars, Toys story et Walt Disney et croit sans doute que les jouets ont arrêté d’être fabriqués en 1978.

Anouk, 8 ans :

A fini par aimer les légumes, partiellement acquise à la cause depuis que ses camarades ont applaudi son exposé sur les légumes de saison à l’école et ont trouvé que les betteraves c’était quand même super joli, collectionneuse de Sylavanians, de poly pocket, de barbies, a fini par trouver son compte dans la manie de sa mère à chiner des jouets vintage quand elle a compris que c’était un peu Noël tous les dimanches…


Camille, 33 ans, professeur de lettres :

Amatrice de l’oulipo ( une vielle histoire d’amour avec les contraintes …) et chineuse depuis près de vingt ans, ( et qui a enfin trouvé le moyen de chiner encore plus et avec l’approbation de son mec ! Mouhaha ). Super forte pour trouver des trésors dans la rue. Couturière inventive et plutôt confirmée, crocheteuse et bricoleuse. Geek sur les bords. Ne sait pas rien faire. A convaincu la famille d’acheter une ancienne caravane Eriba pour partir en vacances.




Stéphane, 40 ans, professeur de piano :

Fan de jazz et de musiques rythmées, va enfin découvrir l’existence d’ internet grâce à ce blog, pourrait passer des heures à admirer ses poules, les oiseaux, ses enfants… A convaincu la famille d’adhérer à une amap il y a trois ans, se lance dans l’œuvre de Rabhi, amateur de Yoga, préfère offrir des chansons que des cadeaux à Noël !


Situation géographique du foyer : Maison de centre ville dans une petite ville du Sud de la région Parisienne.



Pour ce voyage de l’extrême on était parti avec des outils et des règles précises :


Les outils indispensables : une machine à coudre, une surjeteuse, une cuisinère à bois, une perceuse, une scie sauteuse, de l’idéalisme, une yaourtière, un ordi, de bons ciseaux de couture, de la débrouille, une bonne connexion internet, des portables, un GPS …


Les bonnes adresses : un magasin bio de proximité et des commerces de proximité, un bon maillage de brocantes dominicales, Le bon coin, les dépôts ventes, les sites spécialisés dans le bio et le local et le made in France ( avec une préférence pour ceux qui ne ressemblent pas à des sites frontistes …)



Les règles :


1 – Toujours chercher à réparer ou fabriquer avant d’acheter.

2- Aller ensuite voir ce qu’on peut trouver d’occasion

3- Chercher un fournisseur français si ça existe.

4- Les outils et les matières premières qui servent à fabriquer ( des vêtements par exemple avec la surjeteuse ) peuvent être achetés made in china si on ne les trouve pas d’occas.


Certains diront qu’on peut se permettre ce genre de bêtise parce qu’on est profs et qu’on a du temps, qu’on est rien que des bobos, que les vrais gens qui travaillent beaucoup et ne gagnent pas un rond ne peuvent pas s’y mettre. Nous répondrons… oui c’est vrai ( sauf qu’on bosse beaucoup beaucoup mais ça c’est une autre histoire…). Mais si nous on ne le fait pas qui le fera ? Et sans adopter un fonctionnement intégral comme le nôtre cette année qui vient de passer, certains y trouveront peut être des petits gestes à copier, des bonnes adresses… On rachètera un jour des produits made in China mais d’ici là on aura changé bien des choses chez nous et dans notre quotidien. On ne fait pas ce blog pour donner des leçons, nous aussi on a vu nos copains adopter des réflexes de consommation responsable ces dernières années. Parfois on se disait qu’on était pas prêt et qu’on ferait ça plus tard. Et puis d’un coup on s’est dit qu’il était plus tard, qu’on avait envie de changer radicalement.

Cette année nous avons essayé plein de trucs, on en a abandonné certains on en découvre encore. C’est la somme de toutes ces expériences et ces découvertes que nous comptons vous raconter ici. Bien sûr il existe des tas de sites dans notre esprit et c’est tant mieux, mais dans nombre d’entre eux j’y ai vu du sectarisme et des photos moches ( mouhaha ) et qui ainsi ne servaient pas trop la « cause », j’espère que ce petit blog sera donc à la hauteur de nos souhaits. Les nombreuses personnes qui nous ont suivis cette année sur Instagram ont semblé si réceptives et demandeuses que j’ai fini par renouer avec cette aventure du blog. J’espère ne pas le regretter.




Venez découvrir leur aventure, ici : http://fabriquéenutopie.fr/

 
 
 

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