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Pour un envol

  • Texte de Nicolas Pinet et photographies de Fabrice
  • 8 juin 2015
  • 1 min de lecture

Cie Lo Piaa Loba

L'alarme stridente sonne. Les échos la transforment en un millier de trompettes des enfers. Au premier abord pourtant, les gens ne semblent pas la remarquer. Mais l'annonce du danger vient pourtant tambouriner leurs tympans. Alors pourquoi font-ils mine que rien ne blesse leurs oreilles ?


Il y en a qui caressent leurs écrans à la douceur tactile, et s'élancent sur les distractions comme des lions jamais rassasiés. L'alarme a néanmoins atteint leur conscience un jour ou l'autre. Et la connaissance a quelque chose d'irrémédiable, que le déni et le divertissement ne couvriront qu'au prix d'un mal-être grandissant.


D'autres souffrent de cet écho infini. Ils ne prennent même plus la peine de le cacher derrière un rideau musical. Ceux-là contemplent avec effroi le ciel nuageux. Ils pensent y voir une vague apocalyptique, que rien ne pourrait dévier de sa trajectoire. Ce sentiment d'impuissance face au lendemain se superpose bien des fois avec la crise existentielle. Ce mélange vertigineux les enferme dans une prison de verre, les forçant à reposer leur tête pleine d'insomnie sur l'oreiller de la panique existentielle.


L'alarme résonne. L'alarme nous sonne. Malgré le déni, malgré la panique existentielle, ils sont si nombreux à l'entendre. Tandis qu'un petit nombre de colibris font plus que leur part. Mais de nouvelles petites ailes prennent leur envol tous les jours. Et il y a une abondance de petits oiseaux qui n'attendent qu'une seule chose : qu'on leur indique un point d'eau pour emplir leur bec et s'élancer vers l'incendie.

Cie Lo Piaa Loba

Nous pouvons espérer l'envol d'une nuée, car il y aura toujours des gens pour voir le soleil par-delà les tempêtes


 
 
 

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