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Nègre comme Neige

Nègre comme Neige

Nègre comme Neige

Nègre comme Neige

Nègre comme Neige

 

 

Oh bibelots de ma mémoire tu danses encore

Oh mouvement tu te minutes encore seconde

Ce ne sont pas tes larmes qui tombent mais bel et bien la neige rêche

 

 

Tu ne plies pas tu fonds

Tu ne fonds pas tu t ‘effondres

Tu ne pleures pas tu refondes ta nation noire

 

 

Tu as l’aigle

L’aigle

L’air d’y croire

 

 

Mais tu comptes sombre

Tes histoires des musées

Mais pour toi ça c’est l’immonde

Oh livre tu te Joconde

Oh rage à la mappemonde

Tu ne t’inclines pas

Mais succombe

Tu ne suintes pas

Mais tu retombes

Oh Panthéon le cœur

Vieil ennemi dont plus personne n’a peur

Sans se confondre

Nègre, maigre, aigre, nègre, Neige

 

Chaque fois que la grêle craque

Que le ciel nous crève crie

Chaque fois que la grêle craque

Que le ciel nous crève crie

Chaque fois que la grêle craque

Que le ciel nous crève crie

Chaque fois que la grêle craque

Que le ciel nous crève crie

 

Tu cries et t’écris

Comme un grain de gramme crie

Tu cries et t’écris

Comme un nègre qui crève crie

Tu cries et tu craques

Corps arboré de contact

De cri et de balafre

De peine et d’épitaphe

C’est dans tes veines

Ça provoque de la peine

Excuse et parfois gène

Causent des guerres

Quoi ?

C’est à cause de l’épiderme

C’est parce que tu ne le vois pas

Parce que tu ne le comprends pas

Mais c’est parce que ça s’accroche là

Mais c’est parce que c’est là

Là où le cœur bat

Et puis ça s’en va

Nous étions là

À regarder les étoiles

Sous le ciel tapi

Nous étions là Ballotté par la mer

Corps contre corps

Souffle contre souffle

 

J’aimerais te parler d’Afrique de Caraïbes,

de Mandela,

de Léopold Sédar Senghor,

de Frantz Fanon,

d’Aimée Césaire,

de Rosa Parks,

de Malcolm X

de Richard Wright

de Nègre Black Boy…

 

N’oublie pas que tu n’es pas le seul à sentir le poids de la neige en hiver

Que tout se retient Cycle éternel et cruel depuis la Nuit des temps…

 

 

 

 

 

 

 

Photographies de Fabrice Mouyon

 

Chorégraphie et danse de Lionel Frédoc

 

Texte de David Tacita

 

Retouches photographiques : Fabrice Mouyon et Adrien Mathon

Impressions et contrecollage: Tristan Zilberman - La Fabrique de l'Image -

 

 

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